Dernier round dans les tractations entre le RPR et l'UDF pour les
régionales. Hier, les négociateurs des deux formations ont tenté de boucler définitivement les listes, au terme d'une dernière rencontre au siège du mouvement gaulliste, rue de Lille. Jusqu'au dernier moment, les libéraux-centristes ont joué la montre, espérant même empêcher leurs partenaires de désigner leurs têtes de liste lors de leur conseil national de samedi dernier. En vain. Philippe Séguin a donné les noms de ses candidats après avoir agité le chiffon rouge de listes séparées en cas de mésentente.
Résultat: les points d'achoppement se sont estompés comme par enchantement. Et le feuilleton de l'hiver, qui avait jusqu'à présent tout bloqué, a trouvé son dénouement: la Bretagne reste dans le giron gaulliste, alors qu'elle était convoitée par le centriste Pierre Méhaignerie depuis le retrait du RPR Yvon Bourges, atteint par la limite d'âge. Le RPR, qui détient actuellement 8 régions sur 22, contre 12 à l'UDF, en faisait une question de principe. L'UDF, elle, prônait l'efficacité, sondages à l'appui. Elle aura tout de même obtenu une compensation: l'éviction de la candidature du commissaire européen Yves-Thibault de Silguy, contraint de déclarer forfait au profit d'un candidat de compromis, le président du groupe RPR au Sénat, Josselin de Rohan.
François Léotard et François Bayrou, respectivement présidents de l'UDF et de Force démocrate, se sont chargés de faire avaler la pilule à Pierre Méhaignerie lors d'un