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Libération

35 heures: un cadeau d'Aubry aux PME. Allègements de charges pour les entreprises à forte main-d'oeuvre ouvrière.

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publié le 22 janvier 1998 à 16h41

Martine Aubry a un chronomètre dans la tête. Quelques heures à peine

avant que Jospin s'exprime sur TF1, la ministre de l'Emploi a repris l'initiative sur le dossier des 35 heures. Elle a annoncé de nouveaux allégements de charges qui viendront s'ajouter à ceux déjà prévus dans le projet de loi sur la réduction du temps de travail, discuté à partir de mardi à l'Assemblée. Seront concernées les PME à forte main-d'oeuvre ouvrière et à bas salaire du textile, du cuir, de l'habillement, de l'ameublement, du nettoyage, et dans certains secteurs agroalimentaires ou du BTP, qui s'engageront à réduire le temps de travail. L'équivalent d'un superplan textile, inventé en son temps par Alain Juppé, mais depuis lors taxé d'aides illicites par Bruxelles. En l'élargissant à toute une population de salariés, ce bonus devient «bruxello-compatible», jure l'entourage d'Aubry. Sans précision sur l'enveloppe budgétaire nécessaire à cette rallonge, ni sur le nombre d'entreprises concernées. «Sensibles aux difficultés des PME, nous baissons le coût du travail non qualifié», explique-t-on au ministère. Au passage, Aubry coupe l'herbe sous les pieds de la droite, qui a présenté hier un «projet alternatif» basé sur le même mécanisme d'allégement de charges sur les bas salaires et le travail manuel" La ministre n'est pas avare pour les PME. Sur le délicat sujet du Smic, elle explore la piste d'une double échelle. «Le Smic horaire actuel ne sera pas augmenté de 11,4% (effet mécanique du passage de 39 à