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Libération

Jospin offre un contrat en 5 points aux chômeurs. Concrètement, seule l'allocation spécifique de solidarité sera revalorisée.

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publié le 22 janvier 1998 à 16h40

Cinq engagements pour les chômeurs. Hier soir, intervenant sur TF1,

Lionel Jospin n'a pas lâché une revalorisation immédiate des minima sociaux. Mais il avait dans sa besace une sorte de pacte qu'il propose aux chômeurs: cinq engagements, parmi lesquels, «rapidement», le«rattrapage» du pouvoir d'achat perdu depuis quatre ans par l'Allocation spécifique de solidarité (ASS). Depuis plusieurs jours, la gauche demandait un tel geste, avec effet immédiat pour les 500 000 bénéficiaires. Le Premier ministre ne leur donne qu'à moitié satisfaction. Il n'y aura rien tout de suite, mais la revalorisation de l'ASS sera l'une des pièces du projet de loi contre les exclusions, qui sera examiné au printemps par les parlementaires: le coup de pouce à l'ASS pourrait être applicable dès fin mars.

«Comment ne serais-je pas interpellé, comment ne dirais-je pas que le gouvernement est aux côtés des chômeurs», a déclaré en préambule le chef du gouvernement, tout en ajoutant un peu plus tard que ce n'était pas les associations des chômeurs «qui déterminent la politique de la France». Sa fermeté était trop sèche mardi à l'Assemblée. Hier soir, il y a mis les formes. Mélange de didactisme et de «je vous ai compris». Un moment d'équilibre. Pour que le message ait plus de force, les cinq engagements pris par le chef du gouvernement vont au-delà du simple replâtrage. Lionel Jospin pose un principe fort: les minima sociaux - tout du moins ceux qui ne le sont pas encore - seront désormais indexés sur l'év