La campagne des régionales en Ile-de-France a véritablement débuté
hier soir avec la présentation par Dominique Strauss-Kahn des têtes de liste de la gauche plurielle (PS, PC, Verts). Le ministre de l'Economie en sera le porte-parole. Voilà maintenant deux mois que son adversaire, Edouard Balladur, use ses souliers sur le bitume parisien. Après s'être disputés au sommet sur la stratégie à suivre pour cette campagne, les socialistes sont finalement restés sur un schéma imaginé avant la dissolution de l'Assemblée. A charge pour DSK d'en assumer désormais les contradictions qui en découlent, notamment en matière de cumul des mandats. La principale celle de la présidence de la région n'est toujours pas réglée. Hier, le ministre de l'Economie n'a pas indiqué s'il quitterait Bercy en cas de victoire pour aller diriger le conseil régional d'Ile-de-France. A nouveau, il a préféré esquiver: «Nous y répondrons en temps utile, car le région n'est pas gagnée. Nos adversaires veulent présidentialiser une campagne que nous voulons collective. Ils se trompent.» Bilan au bazooka. DSK, qui ne présentera son programme et ses listes que d'ici à dix jours, a dressé hier un bilan au bazooka de la gestion RPR en Ile-de-France. «Pollution, chômage, choix stratégiques erronés ("). C'est sans doute aujourd'hui la région la plus déséquilibrée d'Europe», a-t-il indiqué sans pour autant avancer un début d'idée directrice pour «lui redonner visibilité et vitalité». Flanqué de deux têtes de liste com