«Je vous demande de pourvoir les postes manquants soit par des
employés sympathisants du Front national , soit par des employés totalement neutres.» La réponse de Cendrine Le Chevallier, adjointe au maire FN de Toulon, à l'un de ses collaborateurs qui parrainait la demande de mutation d'une fonctionnaire municipale est claire: pour les embauches, la ville de Toulon pratique la préférence Front national. Chargée de la jeunesse et épouse du député-maire, Jean-Marie, Cendrine Le Chevallier a rejeté en ces termes, dans un courrier daté du 4 décembre 1997 (reproduit ci-contre), la proposition de«mise à disposition» d'une employée, Michèle Cesana, souhaitant être transférée du service des sports à l'association paramunicipale «Jeunesse toulonnaise» (JT), qui coiffe les services de la ville fournis aux jeunes. Michèle Cesana fut, elle, l'une des secrétaires de l'ancien maire François Trucy. Malgré le soutien de Gilbert Péréa, directeur général de JT et candidat FN aux cantonales, qui insistait sur le«réel dynamisme», les «qualités professionnelles reconnues et suffisantes» et les«larges compétences» de la candidate, son passé était trop lourd pour Cendrine Le Chevallier qui écrit qu'elle «ne souhaite absolument pas» qu'elle«travaille au sein de l'association sur un poste quel qu'il soit». «Je suis élue sous l'étiquette FN et je préfère embaucher des gens du FN, c'est de bonne guerre, commente-t-elle. Je ne vois pas ce qu'il y aurait d'illégal à pratiquer la préférence toulonnaise e