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Libération

La préférence FN fleurit à Vitrolles et à Toulon. Mégret et Le Chevallier accentuent leur mainmise.

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publié le 23 janvier 1998 à 16h45

«La gestion FN, ça marche!» C'est le slogan que le parti d'extrême

droite va marteler tout au long de la campagne des élections régionales et cantonales. Depuis plus de deux ans, les lepénistes tentent de faire de leurs quatre municipalités des gages de leur capacité à exercer le pouvoir. Arrivé aux affaires, il y a bientôt un an, le couple Mégret a d'emblée imposé à Vitrolles un rythme plus soutenu qu'à Orange, Toulon et Marignane.

De la fermeture du café-concert le Sous-Marin au gonflement de la police municipale affublée d'une tenue spectaculaire, du changement de noms des rues aux licenciements parmi le personnel municipal, Bruno Mégret, le«maire consort» de Vitrolles, comme le surnomme Le Pen, manie provocation et symbolique pour imposer sa marque. Avec un double objectif: montrer aux électeurs que«le FN respecte ses promesses» et affermir sa légitimité au sein d'un parti qu'il aspire à diriger.

Avec la création d'une«allocation municipale de naissance» réservée aux seuls «membres de l'Union européenne», Mégret passe à la vitesse supérieure pour édifier Vitrolles en «modèle de gestion frontiste». Cette nouvelle bravade touche au coeur du programme FN: la «préférence nationale», principe discriminatoire qui consiste à réserver emplois et aides sociales aux seuls Français. Pour«rassurer les Français d'origine italienne ou espagnole qui s'interrogent sur le FN», Mégret l'a bizarrement étendu aux«Européens». Reste que, pour la première fois, le FN sort du «légalisme» édicté pa