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Libération

Midi-Pyrénées: le PS en folie. Martin Malvy et Alain Beneteau se disputent le leadership des régionales. Les militants trancheront lundi.

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publié le 24 janvier 1998 à 16h51

Toulouse de notre correspondant

Le recours aux urnes avant les urnes. Les 9 000 militants socialistes de Midi-Pyrénées voteront lundi pour décider du nom de leur chef de file aux élections régionales. L'ancien ministre du Budget et député du Lot Martin Malvy ne pense «que du bien» d'Alain Beneteau, le secrétaire fédéral de Haute-Garonne. Et réciproquement. Mais à moins de deux mois du scrutin, aucun n'a encore trouvé une bonne raison de céder le leadership à l'autre. Les appétits sont d'autant plus ouverts que la région détenue depuis douze ans par l'UDF, cette fois, peut basculer.

Les assauts d'amabilités que se font les deux candidats ne dépassent pas la porte de leur permanence respective. «Martin Malvy n'est sûrement pas un phare du socialisme régional», sourit ainsi un ami du secrétaire fédéral haut-garonnais. «Alain Beneteau est sûrement un homme bourré de qualités, rétorque un partisan du député du Lot. Mais il n'y a guère que sa secrétaire qui soit au courant.» Les enchères montant vite, Martin Malvy est maintenant qualifié de «fabiusien patenté dont on ne peut pas exclure qu'il cherche à nuire à Jospin.» Et Alain Beneteau d'«enseignant rocardien raccroché par opportunisme aux branches du jospinisme.» Ces petites remarques aimables faites en privé sont comme un remugle des vieilles luttes de courants que chaque camp jure pourtant avoir enterrées. Elles menacent surtout de tourner vite à la prise de bec publique. Les huit fédérations socialistes concernées ont donc dema