Jospin baisse dans les sondages, la droite retrouve le sourire.
C'est mécanique. Il faut dire qu'elle n'y croyait plus. Après avoir assisté pendant plusieurs mois à un sans-faute du Premier ministre, l'opposition était prête à en découdre les premiers pépins venus. Et elle n'a pas l'intention de lâcher le morceau, alors que Matignon cherche à faire oublier la grogne des chômeurs en embrayant sur les 35 heures. «Un peu de travail pour chacun, un peu d'assistance pour quelques-uns, c'est beaucoup de chômage pour tout le monde», a résumé samedi le président de l'UDF et candidat à la présidence de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, François Léotard, à l'occasion de l'inauguration de sa permanence à Toulon. Pour lui, «la France d'aujourd'hui s'ingénie à éloigner le travail de notre société comme on éloigne un gêneur lorsqu'il ne parle pas comme tout le monde». Le soir même, sur TF1, le député du Var en a remis une couche: «Proposer la mesure des 35 heures de façon autoritaire comme on est en train de le faire, c'est une façon à peu près certaine de faire échouer l'économie française», a-t-il assené en prélude au débat qui commence demain à l'Assemblée nationale. Et d'indiquer qu'il allait «présenter un projet alternatif, parce que nous avons une conviction: la baisse des charges».
Alain Madelin, président de Démocratie libérale, a été tout aussi sévère sur le partage du temps de travail, hier au Grand Jury RTL/le Monde/LCI. «Nous allons à l'échec économique, a-t-il déclaré. Le