Un énième changement de nom méritait bien un congrès. L'ex-MRG,
ex-Radical, ex-PRS, est finalement devenu, ce week-end, le Parti radical de gauche (PRG). Après huit mois de gouvernement et à la veille d'un rendez-vous électoral d'importance, les 600 militants réunis à la porte de Versailles à Paris ont aussi eu la confirmation par leur président, Jean-Michel Baylet, que le PRG se sent «tout à fait à son aise» dans cette majorité plurielle.
Les radicaux de gauche sont tout fiers de se sentir la «troisième force» de la majorité au pouvoir, loin devant les Verts et le MDC. Ils se plaignent seulement de ce que cela ne soit pas plus souvent relevé. «Trois textes essentiels de ce début de législature ne sont passés qu'à dix voix de majorité, martèle ainsi Jean-Michel Baylet. Et nous, radicaux, avons treize députés.» Le sénateur du Tarn-et-Garonnais aimerait que cette «position de force» fructifie un peu. Il l'a dit à ses collègues, Robert Hue et François Hollande, venus lui rendre une petite visite, hier matin.
Le PRG pourrait en tout cas bientôt faire entendre sa voix dans le débat sur les 35 heures. Le champion de la semaine de quatre jours, Pierre Larrouturou, n'est pas loin d'adhérer au PRG. Et l'annualisation du temps de travail figure maintenant en bonne place dans ses revendications. Michel Crépeau, qui préside le groupe Radical, Citoyen, Verts (RCV) à l'Assemblée, s'est d'ailleurs permis, hier à la tribune, de tirer les oreilles de François Hollande, soupçonné de ne pas vo