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Libération

Mea culpa historique de Hue. Le PCF n'est «pas quitte» avec les exclus de l'ère stalinienne.

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publié le 26 janvier 1998 à 16h55

Robert Hue solde les comptes d'une période qu'il n'a pas vécue.

Saisissant samedi l'occasion ­ qu'il avait provoquée ­ de la journée «portes ouvertes» sur les archives du Parti communiste, il a tiré un trait sur les «errements» et les «dérives» du PCF en matière historique. Le secrétaire national a reconnu que le parti avait commis «l'amère expérience» de «l'instrumentalisation de l'histoire, voire de sa manipulation à des fins de conjoncture». «Le PCF considère qu'il a une responsabilité politique à l'égard de sa propre histoire», a lancé Hue devant un parterre d'historiens, de militants et de vétérans du PCF. Preuve de sa bonne volonté, le député-maire de Montigny-lès-Cormeilles, reconnaissant que les communistes n'étaient collectivement «pas quitte», a solennellement invité le comité national (le «parlement» du PCF) à se pencher sans délai sur le passé communiste: «C'est une responsabilité de direction. Il est indispensable d'impulser vigoureusement les analyses nécessaires pour fournir, le plus rapidement possible, au comité national, les données qui lui permettront de s'exprimer sur les affaires et exclusions qui ont marqué notre histoire». Au nombre de ces «affaires», les procès intentés à Marty et Tillon (accusés de «travail fractionnel» et pire, pour le premier, d'être «un flic»), à Georges Guingouin (fondateur d'un des plus grands maquis de la Résistance et qui, par son aura, a fait de l'ombre à certains hauts dignitaires communistes à la Libération), à Servin et C