Menu
Libération

35 heures, et la majorité retrouve le sourire. Le débat sur le projet Aubry s'ouvre aujourd'hui à l'Assemblée.

Article réservé aux abonnés
publié le 27 janvier 1998 à 17h03

Sacrée potion magique que les 35 heures! A entendre les socialistes,

c'est l'antidote au mouvement des chômeurs, c'est l'antidote au chômage, et même l'antidote à la pagaille de la majorité. Au moins sur ce dernier point, ils sont en passe d'avoir raison, tant leurs alliés font patte de velours.

Pourtant, depuis un bon moment, la «gauche plurielle» flageolait. A l'Assemblée nationale, les débats sur le code de la nationalité, puis sur l'entrée et le séjour des étrangers ont mis en lumière le nuancier de la majorité. La crise révélée par les sans emplois a conduit tout droit à la cacophonie. Cet après-midi encore, les Verts ont appelé à manifester aux côtés des chômeurs, à partir de 15 heures, place d'Iéna à Paris. La discussion, à partir de cet après-midi, du projet de Martine Aubry sur la réduction du temps de travail, devrait sonner la remise en ordre dans les rangs majoritaires.

Communauté d'idées. La ministre de l'Emploi et de la Solidarité n'a pas lésiné sur les attentions. Comme lors du débat sur les emplois-jeunes, à la dernière rentrée, Martine Aubry a joué la carte de la communauté d'idées avec les partenaires pluriels: «J'ai fait en sorte que cette majorité fasse entrer la pluralité dans le projet lui-même», expliquait-elle dimanche lors du lancement de la campagne socialiste pour les 35 heures. Les «pluriels» confirment. Alain Bocquet, président du groupe communiste, qu'elle croise souvent dans le TGV entre Paris et Lille, se félicite du «travail en amont» accompli d