Finie la loi Robien, place à la future loi Aubry sur les 35 heures.
«C'est une nouvelle étape», estime la CFDT, qui a salué hier les derniers mois d'existence de ce texte promulguée en juin 1996 en dressant le bilan de 1 500 «accords Robien» signés en 1997. «Il ne s'agit ni de prévisions, ni d'estimations, mais de résultats concrets qui montrent que la réduction du temps de travail est efficace et gagnante pour l'emploi», s'est félicitée Nicole Notat. Regret. Même si aujourd'hui la CFDT juge «globalement positif» la loi sur les 35 heures et souhaite que «l'équilibre du texte actuel ne soit pas modifié» lors du débat parlementaire, la centrale syndicale voit disparaître avec une petite pointe de regret la loi du député PR de la Somme, Gilles de Robien, qu'elle a défendue et réussie à imposer dans bon nombre d'entreprises. Pour Notat, «la loi Aubry doit venir prolonger la loi Robien et en démultiplier les effets». Et les résultats de la loi Robien ne sont pas minces pour la patronne de la CFDT, puisqu'elle a ainsi permis l'embauche de 20 000 emplois nouveaux en 1997 et a permis, selon la CFDT d'en sauver 15 750.
300 000 salariés. Les résultats de ces 1 500 accords et qui concernent environ 300 000 salariés du secteur privé satisfont donc pleinement la centrale syndicale et bousculent pas mal d'idées reçues. La loi Robien a été utilisée dans plus de deux tiers des cas dans son volet offensif, pour créer des emplois, plutôt que pour éviter des licenciements. Le volet défensif a s