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Libération

Petits amendements entre alliés. La Commission des affaires sociales en a adopté une trentaine.

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publié le 27 janvier 1998 à 17h03

C'est le grand jour. A 16 heures, le projet de loi sur les 35 heures

fera son entrée à l'Assemblée nationale. Jean Le Garrec, député PS du Nord et rapporteur du projet, présentera le texte, annoncé comme «une avancée historique». Dans son introduction, il rappellera l'importance du contexte, le «révélateur brusque» que constitue le mouvement des chômeurs, avant d'aborder l'intérêt des entreprises et d'expliquer pourquoi le gouvernement a dû se saisir, par voie législative, de la durée du temps de travail. Puis il laissera la place à Martine Aubry, qui a relu, pour l'occasion, tous les débats sur la réduction du temps de travail depuis 1841. Hier, en début d'après-midi, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité a quitté très tôt son bureau pour se retrancher chez elle et préparer son discours. Dans la soirée, le débat sur France 2, face à Edouard Balladur, lui aura servi de mise en jambes.

Objectif 2000. Après des mois de polémique et de discussions acharnées, Martine Aubry entame la dernière ligne droite de son projet. La loi «d'orientation et d'incitation» fixe à 35 heures la durée légale du travail en l'an 2000 (2002 pour les entreprises de moins de 20 salariés). D'ici là, les entreprises sont appelées à négocier. En cas d'accord, elles percevront une aide financière dégressive de l'Etat. Le 20 janvier, un dernier examen de passage a été effectué par la commission des affaires sociales, qui a adopté moins d'une trentaine d'amendements, après dix heures de séance, sur les