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Libération

Chômeurs et CGT manifestent. Plusieurs incidents ont émaillé les fins de défilés.

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publié le 28 janvier 1998 à 17h07

Non, le mouvement des chômeurs n'est pas fini», assure Claire

Villiers, responsable d'AC!, à l'arrivée de la manifestation parisienne place Vauban, dans le XVIIe, peu après 17h. Pourtant, hier après midi, sur les 5 000 manifestants (10 000 selon la CGT et 4 300 pour la police), la plus grosse délégation venait de la CGT, à l'initiative de cette manifestation sur les 35 heures. «Il fallait un mot d'ordre qui soit commun aux chômeurs et aux salariés», explique un responsable cégétiste. Richard Dethyre, le responsable de l'Apeis, partage la démarche et l'objectif. «Le mouvement des chômeurs a posé deux exigences: une sur les moyens pour répondre aux situations d'urgence, et l'autre pour l'emploi», qui passe par la réduction du temps de travail. La Confédération nationale du travail (CNT) estime, elle, que la CGT «noie les revendications des chômeurs».

Les responsables des associations ont décidé de changer de rythme. Une nouvelle mobilisation est programmée pour mars, lors de l'ouverture du débat sur la loi contre l'exclusion. Après la dispersion de la manifestation, tandis que des membres d'AC! et du Collectif national pour le droit des femmes se rendaient à l'Assemblée, un petit groupe à l'origine des actions contre les forces de l'ordre devant l'Ecole normale supérieure, rue d'Ulm, le 17 janvier, s'est engouffré dans le métro. Un conducteur du métro fera les frais d'une altercation avec un policier des Renseignements généraux. Jets de gaz lacrymogènes. Cet incident a provoqu