Menu
Libération

La planète RPR à trois jours de ses assises nationales. Les militants ne veulent plus «coller sans critiquer».

Article réservé aux abonnés
publié le 28 janvier 1998 à 17h09

Le Mans, Troyes, envoyés spéciaux.

Sonnés par la dissolution, cassés par la défaite de juin, les militants RPR sortent la tête de l'eau. Mais, à quelques jours des assises nationales du mouvement gaulliste, les 31 janvier et 1er février, ils sont encore dans le brouillard. Comment se moderniser, quelle place occuper à droite, quelle est la spécificité du gaullisme aujourd'hui, et sur quelles orientations reconquérir le pouvoir? Autant de questions que se pose une base RPR requinquée. Rencontre avec les militants de l'Aube, fief de l'ancien porte-parole du gouvernement Juppé, François Baroin, et de la Sarthe, tenue par les amis de François Fillon, ancien ministre et proche de Philippe Séguin.

La rénovation L'opération «démocratisation» menée par Philippe Séguin a marché. Au Mans, la grogne de militants, «trop longtemps ignorés par les dirigeants», s'est apaisée. «C'est comme si on avait fait peau neuve. On s'est donné du temps pour remettre tout à plat et nous écouter. Le résultat est là, puisque la plupart de nos idées figurent dans le document de synthèse», explique Alain Boucheron, 43 ans, avocat. «En tant que militants, nous sommes aussi responsables de l'échec du printemps dernier pour ne pas avoir su nous faire entendre. Désormais, ça ne serait plus possible car des garde-fous ont été instaurés», affirme Christian Dubois, 44 ans, agent hospitalier. Antoine Livin, étudiant troyen, lui, «attend de voir»: «J'espère que l'époque où on nous demandait de coller sans critiquer e