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Libération

Lecture plurielle de la loi. Chaque parti de la majorité donne sa version.

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publié le 28 janvier 1998 à 17h07

La majorité plurielle a revêtu sa tenue de camouflage pour débattre

des 35 heures. Chahutée par le mouvement des chômeurs, elle trouve dans la discussion sur la réduction du temps de travail matière à serrer les coudes. Elle aurait pu y trouver motifs à fâcheries, mais l'enjeu et la vigueur du refus patronal l'obligent à maquiller ses désaccords: flexibilité, annualisation, heures supplémentaires, extension à la fonction publique, modération salariale" sont autant de bombes à retardement que la gauche n'a pas encore désamorcées. Ces questions ne devraient pas perturber gravement le débat qui a commencé hier à l'Assemblée nationale, puisque le texte de Martine Aubry, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, se veut une impulsion à la négociation et se garde bien de figer le dispositif. Pour l'heure, chacun des pluriels se prend pour un juge de ligne. PCF. Alain Bocquet, président du groupe communiste, le fera naturellement avec sa «fermeté sereine habituelle»: «Nous avons encore des préoccupations, nous les avons exprimées. Il faut quand même quelques garde-fous. Si cette loi doit être applicable pour les entreprises, elle ne doit pas se faire au détriment des salariés. Il faut donc qu'elle évolue encore.» Hier matin, l'Humanité faisait sa une sur l'interview que lui accordait Martine Aubry. Il la nuançait aussitôt d'un entretien avec Maxime Gremetz dans lequel le porte-parole du PCF sur les 35 heures «dénonce l'annualisation du temps de travail et l'augmentation de la flexi