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Libération

En Languedoc, 1er tour des régionales devant les juges. Blanc (UDF) accuse Frèche (PS) de l'avoir diffamé à propos de son attitude envers le FN.

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publié le 29 janvier 1998 à 17h15

Toulouse, de notre correspondant.

Les juges montpelliérains lancent aujourd'hui la campagne des régionales en Languedoc-Roussillon. Les équipes du socialiste Georges Frèche et du président UDF sortant Jacques Blanc font la ronde depuis trois mois, le FN au milieu. Mais le tribunal des référés devrait dire ce matin si le premier a ou non diffamé le second en l'accusant d'avoir conclu un accord avec l'extrême droite pour tenter de conserver son siège à l'issue des régionales de mars prochain.

Le public des meetings de Georges Frèche est très attentif. Le leader socialiste a même pu repérer, l'autre soir à Carcassonne, un de ses auditeurs en train de prendre des notes. C'était un huissier de justice dépêché là par son adversaire qui ne «supporte plus» d'être accusé de copinage politique avec le Front national. Pourtant «cet accord a bien été signé dès le mois de septembre», insiste le maire de Montpellier dans un pensum de cinquante pages édité pour l'occasion. «Je n'ai rien signé du tout et Georges Frèche commence à me fatiguer», s'époumone en retour le président sortant. Jacques Blanc met d'ailleurs le maire de Montpellier au défi de produire une seule preuve de ce qu'il avance à longueur de réunions publiques. Le fait est que Georges Frèche admet ne pas en avoir. Mais cela n'arrange pas spécialement les affaires de Jacques Blanc. Quelques-uns de ses amis du RPR n'ont pas attendu le maire de Montpellier pour le soupçonner de s'être de nouveau attablé avec le diable, comme il l'