Le couronnement, après le putsch. Et maintenant, le sacre. Philippe
Séguin peut se frotter les mains. Ce week-end, lors des assises, le président du RPR ramassera la mise. Un doublé, après le conseil national du 17 janvier où il a fait adopter les statuts et le nouveau programme du mouvement. Le tout, sous les applaudissements et sans la moindre critique, alors qu'il y a peu certains à l'Elysée prédisaient sa «rocardisation» au lendemain du «big bang» annoncé pour les régionales de mars. Les mêmes, aujourd'hui, évoquent «les relations idylliques» entre Jacques Chirac et le député des Vosges. Jacques Toubon, conseiller du chef de l'Etat, oublie ses réticences et lui apporte son «soutien sans réserve». Une ode par «pur réalisme», commente Nicolas Sarkozy.
Un interlocuteur. Philippe Séguin savoure ce retournement et peut se pencher sur les sondages. 41% approuvent son action contre 31% qui la désapprouvent (1). Une remontée de 11 points en trois mois. A-t-il élargi pour autant son emprise sur le RPR? «Incontestablement, c'est lui le président. Il faut avoir son aval pour faire quelque chose», observe un député juppéiste. Même son de cloche chez un balladurien: «Si la boutique de la rue de Lille ne tourne toujours pas très bien, en revanche, au niveau politique, on a un interlocuteur.» En clair «un patron», titre que le député des Vosges s'est lui-même octroyé avant qu'il ne s'impose aux chiraquiens pur sucre. Non sans mal. Sans véritable réseau, contrairement à Michel Rocard, ne