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Libération

35 heures: la bataille des amendements aura bien lieu. Malgré les promesses, l'opposition veut faire traîner le débat.

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publié le 30 janvier 1998 à 17h17

Un goût de bataille... Hier, à l'Assemblée nationale, après le rejet

sans surprise de la motion de renvoi en commission déposée par l'opposition, les députés ont entamé l'examen des neuf articles du projet de loi sur la réduction du temps de travail. En début de soirée, l'article premier, qui fixe «la durée légale du travail effectif des salariés» à 35 heures par semaine au 1er janvier 2000 pour les entreprises de plus de 20 salariés, a fait le plein d'amendements déposés par une droite qui commence à se réveiller. Mais, avant cela, Martine Aubry a tenu à répondre aux orateurs. Sur l'annualisation des horaires, qui suscite de sérieuses réserves de la part de ses alliés RCV (Radical, Citoyen, Vert), la ministre a apporté sa définition du socialement correct: «La modulation, sur l'année, peut être équilibrée si elle est négociée et si elle ne revient pas sur des garanties majeures. Cette modulation, nous sommes pour.» Elle est revenue sur la question passablement embrouillée du «Smic mensuel», reconnaissant que «deux interrogations légitimes» se posent: «Pour les smicards, de ne pas voir leurs salaires baisser; pour les chefs d'entreprise, de ne pas voir augmenter leurs coûts de 11,4%»... Sans apporter plus d'éclaircissements sur la façon dont elle envisage de résoudre cette quadrature du cercle. La ministre de l'Emploi s'est enfin attachée à poursuivre sa stratégie: impliquer chacun dans la réduction du temps de travail. «Tout le monde est pour, de Gremetz (PC) à Barrot (UDF)