Après le mouvement des chômeurs, le gouvernement n'a pas voulu
ouvrir mercredi un nouveau front en fâchant les fonctionnaires. D'entrée de jeu, le ministre de la Fonction publique, Emile Zuccarelli, a posé sur la table la délicate question de l'application des 35 heures à la fonction publique, réclamée à cor et à cri par les sept fédérations de fonctionnaires (CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, CGC et CFTC). Au final: un protocole d'accord accepté par cinq organisations (CFDT, FO, Unsa, CGC et CFTC) qui précise que les trois fonctions publiques (Etat, territoriale et hospitalière) bénéficieront de la loi Aubry mais se garde d'indiquer à quelle date. Seul élément de cadrage un peu tangible, l'état des lieux commandé par Emile Zuccarelli sur «la réglementation et les pratiques effectives concernant le temps de travail et les heures supplémentaires» dans les administrations. Exercice difficile étant donné la multiplicité des corps de la fonction publique, des astreintes imposées à certaines catégories,(infirmières, pompiers) et des horaires déjà inférieurs à 39 heures dans certaines collectivités territoriales ou dans l'enseignement. Ce rapport devrait être remis aux partenaires sociaux avant la fin de l'année. Le gouvernement qui, jusqu'à présent, avait toujours argué que le passage aux 35 heures ne pouvait s'appliquer à l'Etat-patron comme aux employeurs du secteur privé, a cédé. Pour Jean-Paul Roux (Unsa), les avancées consenties par le ministre «donnent désormais un formidable levi