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Libération

L'appel du grand R sur la planète RPR. Réuni en assises ce week-end, le parti doit changer de nom, d'adresse et de statuts.

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publié le 31 janvier 1998 à 17h23

Grand-messe pour un sacre. Les Assises du RPR doivent définitivement

entériner, ce week-end, le leadership de Philippe Séguin sur le mouvement après l'adoption d'un nouveau projet et de nouveaux statuts. Ce sera une manière de tourner définitivement la page de la dissolution manquée, avant le lancement de la campagne des régionales. Tout est programmé. Sauf le vote sur un éventuel changement de nom qui doit accompagner le futur changement d'adresse du siège.

Les 3 500 mandataires des fédérations auront à voter, samedi, entre le RPR (Rassemblement pour la République), le R pour Rassemblement tout court, ou le RPF (Rassemblement pour la France) qui renvoie au RPF (Rassemblement du peuple français) du général de Gaulle. Au-delà de la petite guerre sémantique, ce changement de sigle équivaut à une petite révolution qui en suit bien d'autres: RPF, UNR, UDR, RPR. Si le R, d'abord avancé par Philippe Séguin, n'est plus dans l'air du temps, en revanche, les partisans du RPF tiennent la corde sur ceux qui s'accrochent au sigle lancé par Jacques Chirac en 1976.

Ce changement de logo est plus qu'un symbole. En laissant à la base le soin de choisir ­ le conseil national du 17 janvier aurait dû en principe le faire ­, le député des Vosges ne veut pas se voir accuser de jouer les Brutus à l'égard du chef de l'Etat. «J'utilise tous les ressorts de la rhétorique pour ne pas me prononcer», affirme de son côté Nicolas Sarkozy, actuellement porte-parole du RPR et demain secrétaire général.

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