Plus que de coutume, Catherine Trautmann a utilisé hier son rôle de
porte-parole du gouvernement pour annoncer la réalisation de la première phase du TGV-Est. Trop contente d'avoir enfin décroché cette ligne à grande vitesse pour laquelle elle milite sans relâche depuis plusieurs années, l'ex-maire de Strasbourg n'a pas pu attendre que le ministre des Transports expose les priorités des investissements ferroviaires du gouvernement. Hier après-midi, donc, au terme d'une réunion interministérielle à Matignon, Jean-Claude Gayssot a lancé l'avant-projet détaillé (APD) de ligne à grande vitesse entre Paris et Strasbourg, faisant accomplir un pas de géant à ce dossier en souffrance depuis plus de dix ans. Concrètement, cela signifie que les travaux de la première partie de cette ligne, entre Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne) et Vandières, entre Metz et Nancy (voir ci-contre), pourront démarrer dès 1999, et les trains pourront y circuler vers 2004-2005. Selon le ministère des Transports, le gain de temps, depuis Paris, sera de 1h25 vers Strasbourg et Metz, 1h20 vers Nancy et 45 minutes vers Reims. Le coût de cette portion de ligne, qui représente les deux tiers des 406 km qui séparent Strasbourg de la capitale, est évalué à 18,7 milliards de francs. L'Etat accepte de rallonger considérablement sa participation au projet, mais demande un effort important aux collectivités locales. Hors le matériel roulant et les gares, qui seront pris en charge par la SNCF en tant que société expl