A J - 40, les socialistes se lancent dans la bataille des
régionales. Lestés de trois mots d'ordre qui ne mangent pas de pain: l'emploi, la solidarité et l'environnement. Pas de quoi fouetter un chat, mais ils savent bien que le scrutin du 15 mars se jouera sur autre chose: le bilan des premiers mois du gouvernement Jospin et celui de la majorité plurielle. Le Premier ministre ne s'y est pas trompé, puisqu'il participera à deux meetings, voire trois, dont le dernier à Toulouse, pour la clôture de la campagne. Quant aux socialistes, ils ont travaillé d'arrache-pied pour obtenir dans un maximum de régions et de départements l'union avec leurs alliés. Hier, François Hollande, premier secrétaire du PS, a présenté officiellement les «porte-parole» du PS pour la campagne ainsi que l'état des accords à gauche. Jack Lang sera le porte-parole en chef, secondant François Hollande dans l'animation de la campagne socialiste. Parmi les ministres/ porte-parole, Jean-Jack Queyranne (Outre-Mer), pour Rhône-Alpes, et Jean-Pierre Masseret (Anciens Combattants), pour la Lorraine, pourraient abandonner leur portefeuille si la majorité l'emportait dans leur région ce qui n'est pas acquis.
Après plusieurs semaines de tractations, la gauche a réussi à s'entendre à cinq (PS, PCF, Verts, MDC et PRG) dans 60 départements (sur les 96 que compte la métropole). Ailleurs, c'est l'union à géométrie variable qui prévaut. Ainsi, le PS a-t-il contracté avec le Parti communiste dans 80 départements, dans 50 a