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Libération

Séguin choisit Pasqua comme n° 2 du RPR.

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publié le 5 février 1998 à 19h38

Les assises du mouvement gaulliste, avec son interminable ovation à

Jacques Chirac, ce week-end, n'ont pas fini de secouer la droite. Au RPR, d'abord, où Philippe Séguin, son président, devrait annoncer aujourd'hui la composition de la nouvelle équipe de direction. Mardi, après en avoir parlé avec Nicolas Sarkozy, il l'a présentée au président de la République, avec qui il a dîné. Le député-maire de Neuilly est nommé secrétaire général" sans être pour autant le numéro 2. Ce titre échoit à Charles Pasqua, élevé au rang de conseiller auprès du président du parti ­ une distinction symbolique. Sarkozy arrive ensuite, suivi d'un fidèle de Séguin, François Fillon, qui délaisse le secrétariat aux fédérations pour devenir porte-parole. Le poste clé des fédérations devrait revenir à un proche du député des Vosges. Le chiraquien Eric Raoult conserverait la charge des élections. Il devrait y avoir une quinzaine de secrétaires généraux adjoints, épaulés par une vingtaine de secrétaires nationaux de toutes les sensibilités.

En prenant Sarkozy en sandwich, Séguin, méfiant, indique qu'il n'entend pas être avalé par le maire de Neuilly, dont l'appétit est immense. Et en poussant en avant Pasqua, il ménage les préventions du chef de l'Etat à l'égard de Sarkozy, mais aussi de tous ceux qui digèrent mal d'être sous la coupe d'un prolibéral européen.

Les assises du RPR ont eu aussi des retombées à l'UDF. Hier, dans le Figaro, son président François Léotard a refusé la fusion de l'opposition sous l