Après les incidents de la nuit, la discussion sur les 35 heures
s'est subitement accélérée hier après-midi, dans une ambiance nettement plus studieuse. Les députés ont examiné et voté les articles 7 et 8 du projet, les représentants de l'opposition renonçant à défendre les amendements fantaisistes pour se concentrer sur les questions de fond. A 19 heures pile, l'article 9 et dernier était voté. «Champagne!» lançait un député facétieux. Las. Il restait à examiner les amendements à l'article 1 du texte. Au nombre de 500 environ, ils avaient été «réservés» par Martine Aubry au début de la discussion, parce qu'ils avaient pour objectif essentiel de retarder l'avancement des débats. L'opposition ayant changé de tactique entre-temps, elle s'apprêtait à retirer ces amendements d'obstruction et le projet sur le passage aux 35 heures devait être voté dans la soirée, après sept jours de discussions.
Au total, la ministre de l'Emploi n'aura accepté que très peu d'amendements et son texte n'a été modifié qu'à la marge. Interrogée, par exemple, à plusieurs reprises sur le passage aux 35 heures des fonctionnaires, elle a fini par accepter un amendement présenté à la fois par les Verts, le PC et le PS, selon lequel le gouvernement devra présenter avant un an un rapport sur la question. Une concession minimale, comme l'avaient été les précédentes. «On a su garder la cohérence de notre texte», se félicitaient en privé les conseillers de la ministre. Reste à savoir si les partenaires de la ma