Dernier échauffement avant le début de la campagne. Samedi, en
tournée à Argenteuil (Val-d'Oise), le président du RPR, Philippe Séguin, a exhorté l'opposition «à être elle-même, à croire à ses solutions qui sont de loin les meilleures», regrettant «le complexe que nous nourrissions dans le passé par rapport à la politique de la gauche». Le député des Vosges a conclu par un petit message de compréhension à l'adresse des électeurs du Front national, confiant «qu'il en arrivait parfois à comprendre que nombre de nos concitoyens soient tentés par des votes extrêmes dont ils disent qu'ils exprimeront mieux leur ras-le-bol». «Il faut que ces concitoyens comprennent qu'un tel vote ne débouchera sur rien de concret et de tangible», a-t-il ajouté. Le lendemain, Nicolas Sarkozy contredisait le propos: tous ceux qui voteront pour le Front national aux régionales «donneront un coup de main aux socialistes, aux communistes et aux Verts», déclarait hier le nouveau secrétaire général du RPR sur France 2.
Depuis ce matin 9 février, les candidats aux élections régionales du 15 mars peuvent officiellement déposer la composition de leur liste dans les préfectures de département. Ils ont une semaine, jusqu'au lundi 16 février à midi, pour prendre une décision définitive. A droite, quelques dissidences semblent se confirmer, en Alsace notamment où le sénateur RPR Hubert Haenel a l'intention de présenter sa liste aujourd'hui, justifiant son geste par la condamnation «des diktats de Paris sur la pr