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Libération

Les chasseurs repartent à la pêche aux voix. Ils s'unissent pour les régionales et font même alliance avec Génération Ecologie.

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publié le 11 février 1998 à 20h02

Il n'y a aucune raison que nous n'obtenions pas des présidences de

région.» Les chasseurs ont les régionales en ligne de mire. Ils présenteront le 15 mars des listes dans cinquante départements. Eux qui honnissent les écologistes ont toujours pour référence la région Nord-Pas-de- Calais où les Verts ont obtenu la présidence avec seulement sept conseillers. Pourquoi les futurs élus du Mouvement des régions, nouvelle bannière élargie de Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT), seraient-ils moins malins? D'autant que, désormais, ils parlent, à les en croire, au nom de «l'ensemble des composantes de la ruralité», agriculteurs, sylviculteurs, artisans, apiculteurs, professionnels du tourisme et autres «utilisateurs de la nature».

Né aux élections européennes de 1989, confirmé aux régionales de 1992 avec vingt-neuf élus dans treize régions, le CPNT part, pour la première fois, au combat avec le soutien de l'Union nationale des fédérations départementales des chasseurs (1, 6 million d'adhérents). Cette même union qui organise à Paris dans quatre jours un déferlement sans précédent de ses troupes: samedi, plus de cent mille amis des fusils ­ le chiffre est facile à anticiper, car l'union finance intégralement les voyages ­ déferleront en famille sur la capitale. Des consignes ont été données: «Pas de fusils et pas de vêtement de chasse, SVP.» Officiellement, la manifestation n'a rien à voir avec les élections. Les protestataires fustigeront ­ comme d'habitude ­ les directives euro