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Libération

Des candidats pas vraiment à la page. A gauche comme à droite, de nombreux cumulards se présentent dans les régions.

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publié le 12 février 1998 à 20h08
(mis à jour le 12 février 1998 à 20h08)

Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que font les

socialistes. Il suffit, pour s'en convaincre, de regarder le pedigree des candidats du PS aux prochaines élections régionales: s'ils devaient emporter la présidence de leur région, un certain nombre d'entre eux seraient non seulement en contradiction avec la future législation telle que la propose Lionel Jospin, mais de toute façon contraints d'abandonner l'un de leurs mandats, selon la loi en vigueur. En bref, il en va de ces élections comme des autres: les cumulards ne renoncent pas.

Le vrai-faux suspens entretenu en Ile-de-France (Dominique Strauss-Kahn préférera-t-il la présidence de la région à son ministère de Bercy?) a finalement occulté la réalité des autres régions. Or sur 21 «porte-parole régionaux» ­ nom de camouflage des prétendants à la tête des exécutifs régionaux ­, cinq sont déjà députés-maires, tous dans des régions considérées comme «gagnables» par la gauche: Jean-Yves Le Drian, député-maire de Lorient en Bretagne; Georges Frèche, député-maire de Montpellier en Languedoc-Roussillon, Martin Malvy, député-maire de Figeac en Midi-Pyrénées, Michel Delebarre, député-maire de Dunkerque dans le Nord-Pas-de-Calais, et Michel Vauzelle, député-maire d'Arles (et accessoirement vice-président du conseil général des Bouches-du-Rhône) en Provence-Alpes-Côte d'Azur. D'autres «porte-parole», sans être au summum du cumul, sont en contradiction avec les ambitions énoncées par Jospin: Alain Le Vern, qui brigue la Haute-Nor