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Libération

Un rapport vient appuyer les projets d'Allègre.

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publié le 13 février 1998 à 20h14

Comme dirait Claude Allègre, «oui, il faut déconcentrer l'Education

nationale». Mais contrairement à ce qu'a fait le tonitruant ministre de l'Education, sans «mettre en avant le dégraissage» du mammouth. Cette leçon de communication se trouve dans les dernières pages d'un rapport sur «les conditions de réussite de la déconcentration du mouvement des enseignants du second degré». Autrement dit, le gros chantier d'Allègre qui vise à en finir avec la gestion nationale des mutations des enseignants. Les inspecteurs généraux de l'administration de l'Education nationale (Igaen), auteurs de ce rapport, insistent: le «dégraissage» peut accréditer l'idée d'une «déconcentration-débarras peu mobilisatrice». Or, «le choix des arguments, leur formulation pèseront dans la réussite et l'échec de cette réforme». A lire Allègre dans le Nouvel Observateur d'hier, le message a été entendu. Au «dégraisser le mammouth» succède un plus élégant «alléger le paquebot». Autre indice: pour ne pas braquer plus qu'il ne faut les syndicats hostiles à cette réforme, le Syndicat national des enseignements du second degré (Snes-FSU) en tête, le ministre a par ailleurs renoncé, lors du Conseil des ministres du 4 février, à faire une communication sur la déconcentration. C'était au lendemain de la grève orchestrée par le Snes. C'eût été «un peu provocateur», analyse-t-on alors du côté de chez Allègre. Pour ne pas «envenimer le débat», la communication est d'abord annoncée pour le Conseil de mercredi prochai