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Libération

L'UDF rêve de mettre en pièces la Constitution du Général. Jacques Chirac, lui, reste hostile au quinquennat.

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publié le 14 février 1998 à 19h19

La Constitution a quarante ans, mais elle a sans doute encore de

beaux jours devant elle. Fidèle entre les fidèles de Jacques Chirac, Jacques Toubon a récemment été chargé de le rappeler aux compagnons. Le 17 janvier, il s'est lancé devant les membres du conseil national du RPR dans une longue plaidoirie en faveur des institutions léguées par le général de Gaulle. Avis aux pourfendeurs de la Ve République et aux ambitieux ­ et nombreux ­ candidats à la présidentielle: pas touche au septennat. «Les institutions de la Ve République ont fait leurs preuves. Depuis maintenant quarante ans, le gouvernement gouverne, la démocratie fonctionne puisque l'alternance a été assurée à plusieurs reprises et que nous avons résisté à toutes les crises. Il faut donc faire attention avant de chambouler ce qui a si remarquablement marché à travers toutes les épreuves», a-t-il averti avant de poursuivre: «Il en est ainsi de la proposition tendant à établir le quinquennat présidentiel. On dit: "Faire coïncider la durée du mandat présidentiel et celle des députés permettrait d'éviter la cohabitation. Or, il faut être conscient que ce résultat ne serait pas atteint seulement par la coïncidence des dates, mais qu'il faudrait aussi et inéluctablement enlever au président de la République le droit de dissolution.» Cette mise au point était destinée à clore sèchement tout débat sur les institutions, quand, à droite, plusieurs faux amis ne pensent déjà plus qu'à la présidentielle. «Jacques Chirac ne ve