L'avenir était plein de promesses: il y aurait, aux élections
régionales, des femmes, des jeunes, des non-cumulards, bref, de nouvelles têtes. La gauche le voulait, car on ne change pas une recette qui marche: elle doit en partie son succès aux élections législatives de juin 1997 à sa capacité de renouvellement. La droite le souhaitait, car elle a compris son malheur: avoir mécaniquement reconduit ses sortants lors des mêmes législatives lui a coûté quelques sièges fatals. L'affaire était donc entendue: cette fois, il en serait fini des vieilles habitudes. Le mode de scrutin la proportionnelle par département comme son enjeu le pouvoir régional reste modeste devaient faciliter le travail aux états-majors des partis.
Au dernier jour de dépôt des listes des candidats aux régionales dans les préfectures, le bilan est mitigé. La droite a fait un peu mieux que d'habitude, mais il lui était difficile de faire pire. A gauche, les socialistes ont tenu in extremis leurs engagements, mais le PC ronronne et les Verts sont bien en dessous de leurs prétentions. Revue de détail.
A droite, le problème des sortants Comme aux législatives, l'un des problèmes de l'opposition, ce sont les sortants. Elle en a beaucoup, puisqu'elle détient aujourd'hui 20 des 22 régions métropolitaines. Il a donc fallu expliquer à un certain nombre de conseillers régionaux décidés à le rester que 1) les places seraient plus rares et que 2), ils devaient les céder à des femmes ou à des jeunes. Le résultat de