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Libération

Cumuls, rajeunissements, parité"" A gauche, moins d'audace que prévu, à droite, un air de déjà vu.

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publié le 16 février 1998 à 18h10

L'avenir était plein de promesses: il y aurait, aux élections

régionales, des femmes, des jeunes, des non-cumulards, bref, de nouvelles têtes. La gauche le voulait, car on ne change pas une recette qui marche: elle doit en partie son succès aux élections législatives de juin 1997 à sa capacité de renouvellement. La droite le souhaitait, car elle a compris son malheur: avoir mécaniquement reconduit ses sortants lors des mêmes législatives lui a coûté quelques sièges fatals. L'affaire était donc entendue: cette fois, il en serait fini des vieilles habitudes. Le mode de scrutin ­ la proportionnelle par département ­ comme son enjeu ­ le pouvoir régional reste modeste ­ devaient faciliter le travail aux états-majors des partis.

Au dernier jour de dépôt des listes des candidats aux régionales dans les préfectures, le bilan est mitigé. La droite a fait un peu mieux que d'habitude, mais il lui était difficile de faire pire. A gauche, les socialistes ont tenu in extremis leurs engagements, mais le PC ronronne et les Verts sont bien en dessous de leurs prétentions. Revue de détail.

A droite, le problème des sortants Comme aux législatives, l'un des problèmes de l'opposition, ce sont les sortants. Elle en a beaucoup, puisqu'elle détient aujourd'hui 20 des 22 régions métropolitaines. Il a donc fallu expliquer à un certain nombre de conseillers régionaux décidés à le rester que 1) les places seraient plus rares et que 2), ils devaient les céder à des femmes ou à des jeunes. Le résultat de