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Libération

Air de campagne. Bizuts.

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publié le 17 février 1998 à 18h15

Ils débutent tous les deux dans le métier de chef de parti.

Modestement. Si l'un, Philippe Séguin, est toujours loin de pouvoir prétendre au titre de patron de l'opposition ­ ah, Chirac et ses treize minutes d'applaudissements aux assises du RPR! ­, l'autre, François Hollande, ne peut pas encore disputer à Jospin celui de leader de la majorité. N'importe, les régionales, c'est leur première épreuve du feu à tous les deux. Ils peuvent en ressortir avec un bâton de maréchal ou un bonnet d'âne. Quel que soit le résultat, nul ne pourra sans mauvaise foi les rendre seuls responsables du succès ou de l'échec. Premier de cordée, cela va leur tanner le cuir. Et leur apprendre leur art. Tout d'exécution. A la tête du peloton, Séguin, hier, a fusillé à tour de bras ceux qui, au RPR, osaient s'inscrire dans la dissidence à sa ligne. L'exclusion, c'est une belle arme pour s'imposer et se faire respecter. François Hollande a été moins prompt à la manier. Il s'est contenté de hausser le ton. «Je serai extrêmement ferme sur les suites à donner aux dissidences», a-t-il tonné. A peine avait-il parlé que Lucien Weygand, le président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône, confirmait le dépôt de ses listes en Paca" Le département ne réussit décidément pas aux premiers secrétaires du PS. Quand il était en fonctions, Lionel Jospin n'avait pas osé s'y attaquer et y porter la rénovation. Les socialistes des Bouches-du-Rhône, au plus haut niveau, c'est toujours panier de crabes, combin