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Libération

Au concours des dissidences, RPR et UDF ont déjà vaincu la gauche. La droite recense 45 listes rebelles. Séguin exclut 34 RPR.

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publié le 18 février 1998 à 18h25

Le principal souci des socialistes s'appelle Lucien Weygand. Sans le

président (PS) du conseil général des Bouches-du-Rhône, après tout, la majorité pourrait avoir quelques motifs de satisfaction: la gauche part unie dans plus de la moitié des départements, elle a organisé sa «pluralité» dans la quasi-totalité des autres, et elle compte moins de dissidents incontrôlables que la droite. Mais voilà, il y a Weygand, qui, pour ne pas avoir obtenu ce qu'il réclamait ­ un siège de sénateur en septembre ­, a finalement déposé des listes dans quatre des six départements de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Peu importe le score qu'affichera in fine le frondeur marseillais: s'il ne franchit pas la barre des 5% nécessaires pour avoir des élus, il aura privé la majorité de précieuses voix, alors que se joue la présidence d'une région des plus symboliques. S'il dépasse les 5%, il sera, peut-être, en situation de faire ou défaire une majorité, de porter la gauche à la victoire ou lui refuser la présidence" Et Weygand aura démontré son pouvoir de nuisance.

Discipline. Pour la gauche, le coup est d'autant plus rude que, partout ailleurs, les socialistes et leurs partenaires se sont montrés plutôt disciplinés. Il y a bien ces communistes du Val-d'Oise pour provoquer leur secrétaire national, Robert Hue, dans ses terres d'élection et disputer la compétition électorale au leader de la gauche plurielle et ministre de l'Economie, Dominique Strauss-Kahn. Il y a bien ces socialistes rebelles en Côte-d'Or,