Ce n'est manifestement pas sur un plateau de télévision que la
poussive campagne des régionales va prendre des couleurs. TFI voulait être le premier à la lancer, la chaîne l'a fait lundi en fin de soirée. Ce fut la mêlée, ses vieilles histoires, ses caricatures et ses noms d'oiseaux. Invités, Nicolas Sarkozy pour le RPR, François Léotard pour l'UDF, Jean-Marie Le Pen pour le FN, Robert Hue pour le PCF, François Hollande pour le PS et Noël Mamère pour les Verts. Esquisse, malgré tout, des arguments de campagne. Evidemment, la droite donne aux élections régionales une tournure nationale. «Je souhaite que les Français manifestent leur mécontentement», a expliqué Nicolas Sarkozy, qui retient trois angles d'attaque contre le gouvernement, «le matraquage des familles», «la régularisation massive des clandestins» ou encore «les emplois-jeunes dans l'administration». Seul moment d'autocritique pour son camp, qui était encore aux affaires il y a moins d'un an: «Nous n'avons pas été assez loin dans la mise en oeuvre de la politique de la droite française.» A tribord toute, mais en gardant les mains propres, comme le secrétaire général du RPR l'a juré: «Il n'y aura pas de tractations avec le Front national, ni avant, ni pendant, ni après. Nous ne partageons pas, sur un certain nombre de sujets, les mêmes valeurs.» Voilà qui ressemble à la formule restée célèbre de Charles Pasqua «Sur un certain nombre de points, nous partageons les mêmes valeurs» , les négations en plus. Pour la