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Libération

RPR: les dissidents outrés d'être exclus. L'UDF devrait imiter Séguin en sanctionnant les rebelles.

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publié le 19 février 1998 à 18h07

Révocations, protestations et anathèmes. Au lendemain de l'exclusion

par Philippe Séguin de 34 membres du RPR coupables de conduire des listes dissidentes (Libération d'hier), les intéressés se sont indignés de ce traitement. Il est vrai qu'ils ont été surpris par la célérité quelque peu inhabituelle de la sanction. «Paris veut imposer sa loi», s'est offusqué le député François Guillaume (Meurthe-et-Moselle). «Les électeurs trancheront, c'est le seul verdict que je respecte», a lancé Pierre Baillot d'Estivaux (Haute-Vienne). En Seine-et-Marne, Michel Gérès s'est interrogé sur «la panique qui s'empare du RPR». Et dans le Nord, les 23 représentants du mouvement gaulliste inscrits sur la liste de Jean-Louis Borloo (UDF-FD) ont annoncé leur démission, après l'exclusion de cinq d'entre eux ­ preuve que Séguin avait oublié d'en exclure quelques-uns.

De tout cela, le président du RPR n'a cure. «Les dissidents ne doivent pas s'étonner d'être exclus (...) Si on peut se présenter aux élections qu'on veut sans tenir compte le moins du monde des indications que donne le mouvement politique, je vous pose la question: à quoi sert le mouvement politique?», a répliqué Séguin, en tournée électorale à Périgueux.

Du coup, l'UDF, qui fait cause commune avec le RPR dans la quasi-totalité des départements, ne pouvait pas avoir l'air plus arrangeante avec ses propres dissidents. Mais les libéraux ont toujours eu plus de mal à exclure, au nom de la «liberté», justement. Il leur faut y mettre les forme