Le RPR avait exclu, mardi, 34 dissidents; l'UDF, hier, en a suspendu
57, parmi lesquels deux sénateurs: Nicolas About (FD, Yvelines) et Georges Berchet (radical, Haute-Marne). Pour devenir des exclusions en bonne et due forme, ces suspensions, décidées par la Commission nationale d'arbitrage et de contrôle (Cnac), devront être validées par le bureau politique. Pour l'heure, les francs-tireurs ont reçu l'interdiction d'utiliser le sigle UDF pendant leur campagne électorale.
Rarement l'UDF avait agi aussi vite pour sanctionner des ex-amis. Il est vrai qu'il y a quelques cas sur lesquels elle a pudiquement préféré ne pas se prononcer le Nord, où ses troupes se sont dispersées entre deux listes ou différer son jugement comme en Meurthe-et-Moselle, où le chef de file des rebelles, François Guillaume, a été, lui, exclu du RPR. Mais, globalement, le mouvement gaulliste peut être satisfait. Son porte-parole, François Fillon, avait fait savoir que le RPR n'en attendait pas moins de la part de ses alliés: «C'est une question de morale politique et de crédibilité pour les partis.»
De son côté, le PS a dû se rendre à l'évidence et constater hier soir, à l'heure de fermeture des préfectures, qu'aucun de ses dissidents n'avait retiré sa liste. Lucien Weygand, président du conseil général des Bouches-du-Rhône, qui présente des listes dans quatre des six départements de la région, est donc désormais considéré comme «hors parti». Michel Vauzelle, candidat officiel du PS à la présidence d