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Libération

La Nouvelle-Calédonie se cherche un avenir à Matignon. Indépendantistes et RPCR rouvrent un débat enlisé depuis 1996.

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publié le 24 février 1998 à 18h52

Après deux ans d'interruption, le dialogue politique sur l'avenir

institutionnel de la Nouvelle-Calédonie reprendra cet après-midi à Matignon. Lionel Jospin accueillera les délégations des indépendantistes (FLNKS et LKS) et des loyalistes du RPCR. Il y a près de dix ans, le leader kanak Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur, patron de la droite calédonienne anti-indépendantiste, avaient signé à Paris, sous l'égide du gouvernement Rocard, les fameux accords de Matignon. Outre un rééquilibrage politique et économique du territoire, ce protocole prévoyait la tenue d'un référendum d'autodétermination entre le 1er mars et le 31 décembre 1998. Une consultation «couperet» que les signataires calédoniens souhaitent désormais éviter. A eux de trouver une solution satisfaisante pour toutes les parties. La rencontre d'aujourd'hui sera suivie de deux autres journées de travail au secrétariat d'Etat à l'Outre-Mer, et marque le début d'un processus qui s'étalera sur plusieurs mois. Elle a un triple objectif: dresser un bilan des accords de Matignon, fixer un calendrier pour les discussions à venir, établir une méthode de travail.

Nouvelle étape. Dès son arrivée au poste de Premier ministre, Lionel Jospin avait indiqué qu'il entendait «s'impliquer personnellement» sur le dossier calédonien, enlisé depuis avril 1996. A l'époque, les indépendantistes avaient en effet posé comme «préalable» à la poursuite du dialogue politique le règlement du dossier du nickel. Début février, après des semaines