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Régionales 98. Blandin la verte ne rougit pas de son bilan. En six ans, la présidente du Nord-Pas-de-Calais a imposé un style.

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publié le 25 février 1998 à 18h56

«Est-ce bien raisonnable?» C'était la question qui barrait la

première page de la Voix du Nord, au lendemain de la chaude nuit qui installa, en 1992, Marie-Christine Blandin aux commandes de la région Nord-Pas-de-Calais. Six ans après, la présidente Verte en redemande et fait campagne avec son bilan sous le bras. La Région n'a connu ni révolution ni faillite et, pendant six ans, elle a pris des allures de laboratoire tranquille de la gestion écolo.

Naturellement, les socialistes, occupés ces temps-ci à effacer l'empreinte verte, n'aiment pas ce mot. «On dit laboratoire, arrêtez! La politique de la Région a été conforme aux grandes orientations arrêtées il y a quinze ans», râle Michel Delebarre, candidat PS à la succession de Blandin. Jean Le Garrec, vice-président socialiste du conseil régional, dit les choses encore plus clairement: «Si on a tenu le coup, si les budgets ont toujours été votés, c'est parce que c'était tenu par les socialistes.» Rien, c'est vrai, n'a pu se faire sans eux, qui forment le premier groupe, avec 28 élus. Ainsi, lorsque les Verts ont voulu, il y a deux ans, augmenter les impôts, ils ont mis leur veto et la fiscalité n'a quasiment pas bougé.

Habileté. Marie-Christine Blandin a composé. Avec les socialistes, pas toujours aussi zélés qu'ils veulent bien le dire. Avec l'absence de majorité, puisque PS, Verts et PCF ne disposaient que de 52 sièges sur les 113 de l'assemblée régionale. Francis Verbeke, directeur financier du conseil régional de 1982 à 1996,