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Régionales 98. Coup de loupe sur le Nord-Pas-de-Calais. Les embrayeurs d'industrie. A l'image de Valenciennes pour Toyota, les élus cherchent à attirer des entreprises.

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publié le 25 février 1998 à 18h56

Effet Toyota contre effet TER (transport express régional). En

quelques jours, la campagne électorale dans le Nord a trouvé ses slogans chocs. Pendant que Philippe Vasseur, tête de liste UDF-RPR dans le Pas-de-Calais, dénonce les faiblesses du réseau ferroviaire régional, que la Verte Blandin, présidente sortante du conseil régional, revendique l'honneur d'avoir empêché la disparition de l'industrie ferroviaire locale, Jean-Louis Borloo, maire de Valenciennes et tête de liste UDF dans le Nord, surfe sur l'effet Toyota et ses 2 000 emplois annoncés, et Michel Delebarre, son adversaire socialiste, nuance les incidences sur l'économie régionale de l'arrivée du constructeur automobile japonais. Difficile, pour l'électeur, de s'y retrouver.

Coup de pouce. Mais, pour la région, que le débat actuel se soit positionné sur l'avenir de son industrie n'est pas la moindre des victoires, alors qu'il y a dix ans à peine, on la donnait pour moribonde. Certes, le conseil régional ne peut se prévaloir d'une responsabilité directe dans l'arrivée de Toyota. L'affaire s'est négociée et conclue entre les Japonais et la chambre de commerce de Valenciennes; les collectivités locales ne sont intervenues qu'à la marge, notamment pour donner le petit coup de pouce financier indispensable dans la dernière ligne droite.

Miti régional. Mais, pour le député-maire Jean-Louis Borloo, ce succès démontre en creux ce que doit être le rôle des élus régionaux. «Les élus se sont faits tout petit dans ce dossier.