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Libération

Chômage: Jospin s'en tient à ses cinq promesses. Sur France 3, le Premier ministre est resté prudent au sujet des minima sociaux.

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publié le 27 février 1998 à 19h07

Lionel Jospin a assuré hier soir le service après-vente de ses

promesses antérieures. Invité au 19/20 de France 3 au lendemain de la remise du rapport de Marie-Thérèse Join-Lambert sur «les problèmes soulevés par les mouvements de chômeurs en France fin 1997-début 1998», le Premier ministre a dressé l'acte notarié de l'état des cinq engagements qu'il avait pris à la mi-janvier.

1. A partir du 1er janvier 1999, tous les minima sociaux seront indexés sur la hausse des prix.

2. L'ASS (allocation spécifique de solidarité) sera revalorisée de 6%, qui s'ajouteront aux 2% déjà accordés en janvier. Il s'agit, a insisté Lionel Jospin, du «rattrapage intégral» d'une allocation en panne depuis 1994, pour un coût total de 1 milliard de francs. Rattrapage aussi pour l'allocation d'insertion, à hauteur de 29%.

3. Il n'y aura pas de RMI jeunes: «J'ai dit que j'étais pour une société du travail, pas pour une société d'assistance au début de leur vie», a rappelé le chef du gouvernement. Pour les moins de 25 ans, il y a toujours les emplois-jeunes (près de 50 000 aujourd'hui, 150 000 pour l'année), et une enveloppe de 700 millions de francs consacrée à l'insertion et l'accompagnement des jeunes dépourvus de ressources. En revanche, les chômeurs de longue durée de plus de 55 ans ayant cotisé quarante ans à la Sécurité sociale bénéficieront de 1 700 francs supplémentaires, et donc d'au moins 5 000 francs par mois jusqu'à leurs 60 ans.

4. Pour faciliter le retour au travail, les bénéficiaires des min