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Nouvelle-Calédonie: le «contentieux colonial» de nouveau sur la table

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publié le 27 février 1998 à 19h06

Le gouvernement s'est officiellement engagé, hier, à discuter avec

le FLNKS du «contentieux colonial» en Nouvelle-Calédonie, dans le cadre des négociations sur le futur statut du territoire que ses habitants doivent approuver par référendum d'ici la fin de l'année. Après trois jours de discussions à Paris sur le bilan des accords Matignon, qui prévoient ce référendum, ainsi que sur le calendrier et la méthode de travail pour définir un nouveau statut politique, le gouvernement, le Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR, anti-indépendantiste) et le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS, indépendantiste) ont décidé de poursuivre les discussions à Nouméa en mars. Elles reprendront ensuite à Paris le 31 mars, avec l'espoir de parvenir en mai à un accord politique et en décembre au référendum. Le premier des «thèmes de discussion» retenus est celui «des relations avec la République et les institutions», un sujet sur lequel FLNKS et RPCR sont encore diamétralement opposés.

Le président du FLNKS, Roch Wamytan, a rappelé que le «projet» des indépendantistes était toujours «un Etat-associé» à la France. Le chef de la délégation du RPCR, Pierre Frogier, a redit que «le Rassemblement rejetait ce concept d'association parce que c'est l'indépendance, et rien de plus». Pourtant, les trois parties aux négociations se sont félicitées de la volonté commune d'aboutir dans les délais fixés sur un accord politique qui éviterait la question brutale du oui ou non à