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Régionales 98. Batailles pour un fauteuil. Chasse très ouverte en Aquitaine. Entre le sortant RPR Jacques Valade et le challenger PS Alain Rousset, l'écart se jouera à quelques sièges.

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publié le 27 février 1998 à 19h06

Bordeaux, envoyé spécial.

Il y a des philosophes partout. Le Bordelais qui a intitulé sa liste aux régionales «Esprit des lois» fait en tout cas beaucoup rire le président RPR sortant de la région Aquitaine. «Et en plus, pouffe-t-il, il travaille à la mairie de Bordeaux.» Dans son palais de béton du quartier Mériadeck, Jacques Valade s'amuse parfois de ce qui se passe du côté de l'hôtel de ville d'Alain Juppé. Mais courtoisement, toujours. Le Yalta bordelais de mars 1995 ­ à moi la mairie, à toi la Région ­ n'est fait que de bonnes manières. Et de quelques sourires en coin, accessoirement.

Décoiffage. Garder à droite la région Aquitaine ne sera de toute façon pas une partie de plaisir. RPR et UDF n'ont à ce jour que cinq élus d'avance sur le PS, le PCF et les Verts réunis. Et les temps politiques ont changé depuis les régionales de 1992. La dissolution est passée par là, qui a envoyé au tapis 18 des 23 députés que l'ancienne majorité comptait en Aquitaine. Rien qu'en Gironde, elle en avait neuf sur onze, il ne lui en reste plus que deux. Mais on est philosophe ou on ne l'est pas" «Cela va se jouer à deux ou trois élus d'avance à l'avantage de la gauche ou de la droite"» Sans «chercher à savoir» de quel côté penchera la balance électorale, Jacques Valade dit se contenter de mener campagne «de manière résolue».

Alain Juppé a été le chouchou des Bordelais à l'élection municipale de 1995. Décoiffé sur le coup, Jacques Valade se repeigne avant les régionales. Les modes politiques pa