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Libération

Régionales 98. Léotard-Le pen: échange de mots bas. Le débat des rivaux de Paca a viré en pugilat hier sur France 2.

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publié le 27 février 1998 à 18h52

Le spectacle était attendu, ce fut du grand guignol. Hier soir, sur

France 2, s'affrontaient deux des candidats à la présidence de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca): François Léotard, chef de file de l'UDF-RPR et tête de liste dans le Var, et Jean-Marie Le Pen, prétendant FN, dont il mène la liste dans les Alpes-Maritimes. Mais de la Provence, il n'a guère été question. Au bout de cinq minutes d'échauffement, les deux adversaires ont vite abandonné le terrain politique pour les attaques personnelles. D'emblée plus offensif, c'est François Léotard qui ouvre le feu: «Moi, je ne fais pas campagne en hélicoptère», lance-t-il, une référence à une récente excursion de Le Pen à Menton (Alpes-Maritimes). Le Pen: «Avec mon argent! Vous, vous y alliez avec l'argent de l'Etat!» Et c'est parti... Ironique et crispé, François Léotard développe trois angles d'attaque: l'âge de son interlocuteur, le lourd passé de ses amis et sa bienveillance à l'égard de la gauche.«On m'a toujours appris à respecter les personnes âgées», jette le président de l'UDF, en rappelant avec insistance que Le Pen était déjà député poujadiste en 1956. Piqué au vif, Le Pen réplique: «On n'a que l'âge de ses artères, et il me semble que les miennes se portent mieux que les vôtres...», une allusion transparente au pontage de François Léotard en 1995. Il vilipende «l'établissement», le député du Var ricane: «Vous, le plus vieux politicien français! C'est un comble!» Et conclut: «Vous enterrerez le FN (...)