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Libération

Minima sociaux. Jospin laisse tout le monde sur sa faim.

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publié le 28 février 1998 à 19h11

L'intervention télévisée de Lionel Jospin jeudi soir sur France 3

laisse droite et gauche plutôt hésitantes. A gauche, mis à part François Hollande qui au nom du PS se félicite du «respect des engagements», la modestie des propositions du Premier ministre sur les minima sociaux fait des déçus. Les associations de chômeurs promettent déjà un sursaut de la mobilisation lors de la journée de manifestations prévue le 7 mars.«Les annonces ne correspondent pas du tout aux revendications d'urgence posées par le mouvement des chômeurs» a indiqué l'association AC! (Agir ensemble contre le chômage).

«Parler de rétroactivité, de rattrapage, d'indexation sur le coût de la vie pour janvier 1999, alors que l'urgence est plus que reconnue, cela frise l'indécence», s'insurge l'Apeis, collectif de chômeurs. La CFDT regrette un effort «modéré», Arlette Laguiller le juge «dérisoire», et Robert Hue fait bien des efforts pour parler «d'avancées significatives». Le secrétaire national du Parti communiste estime d'ailleurs «qu'il faudra encore revenir sur une augmentation sensible de ces minima. La loi sur l'exclusion doit permettre d'aller plus loin» . La prudence jospinienne dérange à gauche et oblige la droite au compliment. «Des choses positives viennent d'être énoncées: indexer un certain nombre de minima sociaux sur le coût de la vie et cumuler pendant une certaine période, Lionel Jospin a dit un an, une allocation et un salaire sous réserve que cela ne dépasse le Smic... Je crois que cela v