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Libération

Régionales 98. Batailles pour un fauteuil. Le RPR Rohan rame à contre-courant. La droite bretonne est divisée et la gauche optimiste.

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publié le 2 mars 1998 à 21h55

Hennebont, Lorient, Brest, Josselin envoyé spécial

Yvon Bourges, président RPR du conseil régional de Bretagne, 76 ans, rêvait d'un troisième mandat. Trop vieux, il a été poussé sur la touche. Pierre Méhaignerie, président FD du conseil général d'Ille-et-Vilaine, ambitionnait de lui succéder. Il a dû tout remballer. Les gaullistes ont fait jouer leur droit de suite et l'UDF l'a lâché. Le maire de Vitré s'est vengé en torpillant la candidature du commissaire européen, le balladurien Yves-Thibault de Silguy. Mais il a dû avaler celle de Josselin de Rohan. Elevé au rang de plus petit commun dénominateur de la droite, le sénateur RPR du Morbihan, maire et conseiller général de Josselin, aspirait à partir aux sports d'hiver à Chamonix. Il doit aujourd'hui battre la campagne. «Les régionales sont les seules élections auxquelles je n'ai pas tâté», observe-t-il. Modeste, il ajoute: «Mon nom est connu depuis mille ans, mais je mesure ce que je dois faire pour conquérir une notoriété.» Comme quoi un titre de duc ne pèse guère comparé à celui de ministre de la Mer ou de l'Agriculture. «Les gens, observe-t-il, n'y attachent aucune connotation, alors qu'il y a un siècle ils l'auraient assimilé à propriétaire foncier.» La particule alimente tout juste quelques blagues de café à gauche: «Entre de Silguy et de Rohan, la gauche peut prendre les quatre.»

Porte-bagages. Micmac à droite et sourire à gauche, qui s'est retrouvée majoritaire en voix aux législatives de juin dernier. Et qui est par