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Libération

Régionales 98. La droite nordiste teste le chaos.

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La liste dissidente de Borloo se veut avant-garde de la recomposition.
publié le 4 mars 1998 à 22h08
(mis à jour le 4 mars 1998 à 22h08)

Un éminent responsable du RPR du Nord l'assure: «Le Nord-Pas-de-Calais a été le laboratoire de la gauche plurielle, il est maintenant le laboratoire de la recomposition de la droite.» Depuis un mois, le RPR et l'UDF de la région donnent en direct le spectacle de leur décomposition. Tandis que Colette Codaccioni et Philippe Vasseur mènent une liste, officiellement investis par le RPR et Démocratie libérale, Jean-Louis Borloo a pris la tête d'une liste investie par l'UDF mais composée d'un tiers de candidats RPR, dont Jacques Donnay, président du conseil général du Nord et patron départemental du même RPR. Ou plutôt ex-patron, Philippe Séguin l'ayant exclu la semaine dernière du mouvement avec trois autres cadres. Les 23 autres candidats gaullistes, choqués par la brutalité de la décision ­ les exclus ont été informés par une dépêche AFP ­, ont démissionné du mouvement dans les vingt-quatre heures. Le député Thierry Lazzaro, seul représentant du Nord au conseil national du RPR a, lui, demandé sa mise en congé du parti. Surréalisme. Depuis, le torchon brûle et les noms d'oiseaux fusent entre les ex-compagnons. La semaine dernière, Séguin, le temps d'une visite éclair à Cambrai, a fustigé les dissidents, ne lésinant pas sur les invectives. «Ils ne sont que des chevaux en retour maquillés en jeunesse.» La dissidence des gaullistes nordistes ne serait qu'un «mélange de cynisme, de résignation et de nihilisme larvés». Quant à Jacques Donnay, 71 ans, tombeur des socialistes du No