Clermont-Ferrand envoyée spéciale
C'est un classique des périodes ascensionnelles: quand la victoire paraît à portée de main, chacun veut sa part du gâteau. Alors qu'elle est en mesure de mettre en difficulté le président sortant Valéry Giscard d'Estaing, la gauche se présente divisée au scrutin régional du 15 mars. Sur les quatre départements auvergnats, seule la Haute-Loire, bastion de droite, aligne une liste unique gauche plurielle conduite par l'écologiste Michelle Faure. Partout ailleurs, c'est la pagaille. Dans l'Allier, ce sont les Verts qui ont fait liste à part, refusant de figurer sur celle du PS et du PCF conduite par le communiste Pierre Goldberg, qui n'est «pas vraiment un communiste new-look», selon l'adjointe écologiste au maire de Clermont-Ferrand, Danielle Auroi. Les Verts sont notamment en conflit avec le chef de file PC à propos du barrage de Chambonchard. Dans le Puy-de-Dôme qui fournit le plus gros contingent de sièges au conseil régional , les radicaux alliés aux chevènementistes du MDC partent seuls, contre la liste PS-PC-Verts de la socialiste Catherine Guy-Quint. «On n'a pas pu s'entendre, ils étaient trop gourmands», regrette cette dernière, qui craint que cette division ne fasse perdre un siège à la gauche sans compter la présence de listes trotskistes LCR et Lutte ouvrière.
Reste le Cantal, où le conflit risque de faire le plus de dégâts. Une querelle de personnes entre l'ancien et le nouveau maire d'Aurillac (René Souchon, ancien ministre so