Vaulx-en-Velin envoyé spécial
Dans la salle B 03 du lycée Doisneau de Vaulx-en-Velin, ce mardi, entre 13 et 14 heures, Idriss, Nacera et Elodie, tous trois en classe de seconde, ont «soutien de maths». Ils sont seuls dans la pièce, avec comme «prof» une étudiante qui prépare une agrégation. Volontaires, ces élèves profitent du «permis de réussir» mis en place par la région Rhône-Alpes depuis 1991, adopté par l'établissement lors de son ouverture en 1995 et reconduit depuis. D'autres élèves font de la physique, du français ou de l'anglais. Seule contrainte: s'inscrire au moins 48 heures à l'avance. A charge pour Maria, emploi-jeunes arrivée dans l'établissement le 23 février, de répartir les élèves. Le «permis de réussir» est l'une des facettes de la politique éducative du conseil régional de Rhône-Alpes. Sous l'impulsion de Charles Millon (UDF), son président, il a très tôt «voulu s'occuper de ce qui se passait dans les murs» des lycées. Pas seulement les construire. «Ne pas être seulement les cochons de payeurs», plaisante Jean-Claude Carle, vice-président du conseil régional, chargé de la formation initiale et de la famille. C'est visiblement le cas, puisque, au rectorat comme au conseil régional, on insiste sur la notion de «compétences partagées». Aucune décision ou presque ne se prend aujourd'hui sans consultation préalable, dit-on de part et d'autre. Avec son «permis de réussir», le conseil régional finance donc des actions pédagogiques spécifiques, «intégrées dans les