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Libération

Régionales 98. Batailles pour un fauteuil: les Pays de la Loire. La droite s'agite dans le bocage. RPR et UDF partent divisés dans presque tous les départements.

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publié le 7 mars 1998 à 22h24

Nantes, Angers, envoyé spécial

Un petit air de guerre de Vendée flotte sur les Pays de la Loire. Le retrait d'Olivier Guichard, vieux baron du gaullisme, a déclenché les hostilités à droite pour la présidence du conseil régional. Officiellement, les états-majors RPR et UDF se sont mis d'accord sur le nom de son dauphin, François Fillon, député-maire de Sablé, président du conseil général de la Sarthe et bras droit de Philippe Séguin. Mais sur le terrain, les deux formations se livrent à des batailles sans merci. Partout, sauf dans la Sarthe, elles se présentent sous leurs bannières respectives, soutiennent des dissidences pour déstabiliser les adversaires, multiplient les embrouilles alors qu'Hervé de Charette, député-maire de Saint-Florent-le-Vieil et président du PPDF se tient en embuscade aux portes de Nantes. Pas moins de 17 listes de droite s'affrontent. Le Maine-et-Loire, qui en aligne 6 sans le FN, arrive largement en tête dans ce palmarès. A gauche, ce n'est guère mieux dans ce département. La succession du maire d'Angers, Jean Monnier (DVG), a réveillé les vieilles rancunes et fait exploser, du même coup, la gauche plurielle en 5 listes.

François Fillon, qui doit ménager toutes les sensibilités, tente de minorer cette explosion de candidatures. «Il ne faut pas y voir la main d'Hervé de Charette, mais plutôt le contrechoc du départ d'Olivier Guichard et le fait que le RPR et l'UDF sont partout au coude à coude», remarque-t-il, en rappelant que tous les leaders de dro