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Régionales 98. Des femmes en lice mais en bout de listes. Comme aux législatives, c'est le PS qui présente le plus de candidates.

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publié le 7 mars 1998 à 22h23

Dimanche 8 mars, Journée internationale des femmes. Dimanche 15

mars, élections régionales en France. Ça tombe bien pour faire les comptes: combien sont-elles, cette fois, à s'être engagées dans la compétition électorale? Les partis politiques ont-ils fait des efforts, un peu, beaucoup, énormément? Les femmes vont-elles profiter de ces élections pour accroître leur influence dans la vie publique? Verdict à la mode normande. Oui, il y a plus de femmes sur les listes. Non, il n'y aura pas plus de présidentes de région. Sauf miracle.

Le changement le plus notable, c'est qu'aujourd'hui, personne ne peut faire comme si les femmes n'existaient pas. Même les partis les plus traditionnellement indifférents à la question féminine ­l'UDF, par exemple­ se mettent à faire des statistiques sur la représentation des femmes, ce qui les oblige à avoir quelque résultat à exhiber, preuve que les négociateurs ont fait un minimum d'efforts. La leçon du succès des socialistes aux dernières législatives ­dû, au moins en partie, au renouvellement et à la féminisation que Lionel Jospin avait réussi à imposer au forceps­ a été retenue. La chasse à la femme est ouverte. Lors des dernières régionales, il y a six ans, personne ne s'était soucié de la composition sexuée des listes. C'est devenu une préoccupation.

Une percée relative Autre élément positif pour la cause des femmes, l'enjeu du scrutin régional. En gros, il n'est pas considéré comme vital, donc les dames sont tolérées. Rien n'empêche de consti